Un sourire

  Sourire, un rire sur les lèvres. Un instant partagé pour la personne qui l’exprime et par celle qui contemple l’expression. Le sourire est agréable à regarder et surtout à partager. Souvent lorsque  nous sourions, l’autre le partage en l’exprimant de lui-même.

  Pourquoi le sourire ? Parce que cela rend la vie bien plus belle. De nombreuses fois, dans le métro, j’observe les gens. Une demoiselle lit un texto en secret, nulle ne sait ce qui est écrit, ce qu’elle partage, mais son sourire en dit long dans ce message. Certains sourires se prononcent pour une pensée lorsque vous vous baladez dans les rues ensoleillées.

   Je n’ai pu m’empêcher de découvrir les ghazal d’Hâfez que l’on m’a recommandé à de nombreuses reprises. Partir dans son pays mérite de le connaître un peu. Honte à moi de ne connaître la langue du poète, qui, quand je l’entends par ceux de son pays, exprime une véritable mélodie. Même un film en persan est un plaisir pour l’ouïe. Ses ballades nous plongent dans une autre époque :

Tu es le Soleil levant, au rayon de Ton sourire,

Moi la Chandelle studieuse, regarde comme j’expire.

 

Lorsque Ta mèche rebelle sur mon cœur met sa brûlure

Je meurs et de violettes est semée ma sépulture.

 

Sur le seuil de l’Espérance, j’attends, je guette un Regard,

Porte des yeux grande ouverte, mais Tu ne veux pas me voir !

 

Ô Cohorte de chagrins, Tu m’emplis de gratitude

De rester présente en moi au Jour de la solitude.

 

Que j’aime ce bel œil quand, au récit de mes douleurs,

De sa cruelle prunelle il laisse couler des pleurs !

 

Mon Idole à tous les yeux se montre, mais nul n’a garde

De discerner tous les Charmes qu’en Elle, moi, je regarde.

 

Sur la tombe de Hâfez qu’une Brise un jour L’amène,

De joie dans l’étroite fosse à mon linceul je m’enlève !

 

Hâfez

  Mais voilà, suivre les pas de Marco Polo ou de Joseph Kessel est un grand challenge. Le temps a tellement passé. Les pays ont certainement changé. De même, Kessel décrit dans son roman Les Cavaliers un pays qui n’est plus. L’Afghanistan a pourtant gardé ses talents de musiciens et de cavaliers lors des moments du prodigieux sport le Bouzkachi.

  Au final, je devrais découvrir de nouveaux pays, de nouveaux horizons : l’ancienne route de la soie en 2011.

«Vous avez le choix, messieurs dames, et peut être aussi avez-vous votre idée. Nous l’attendons.» A.L.