Voile sans Clèves
Oh, ces voiles si injustement abaissés,
Oh, ces regards si méticuleusement fixés,
Quel beau corps, quelle belle voix,
Une chevelure d’or sur une peau de soie.
Tout s’enfile et s’ajuste à bon prix.
Quelle belle forme fine et arrondie,
Autant de contour que de courbure
Mettant mal à l’aise une âme pure.
Une âme fragile face à la Beauté pure,
Face à la Beauté parfaite, fil au bord caché.
Quelle Princesse sans Clèves !
Refusant toute avance.
Chute, ce ne sont que des Liaisons Dangereuses,
Chute, la jouissance crie en silence.
Les longs rivages aux heures d’été,
Où le battement d’un cil prie dieu de piété,
J’écoute alors le battement du monde
Sur cette belle colline teintée de blanc,
Telle une fourmi aveugle vibre relent,
Au son des voix éphémères,
Du vent chaud des nuits d’hier.
Je l’imagine, Princesse aux yeux languissants
Tout juste d’un léger voile royalement parée ;
Je le voudrais frémissante, à mes baisers livrée…
Ah! comme vous j’aime l’amour et l’ivresse des sens !